Le green business, les tendances de demain
Les entreprises ont tout intérêt à se mettre au vert, et certaines le font littéralement. Rappelez-vous de Mc Donald’s qui a troqué, il y a quelques années, son rouge mythique pour un nouveau logo vert. Les enjeux environnementaux sont sur toutes les lèvres. « Go green or go home » semble être la nouvelle exigence du marché des milléniaux. Les entreprises s’adaptent et le green business vit son âge d’or.
Commerce responsable, économie collaborative, RSE, développement durable… De nouvelles formes de production et de consommation s’imposent. Décryptage des tendances du green business.
L’économie circulaire : produire mieux en utilisant moins
De quoi s’agit-il exactement ? L’idée consiste à faire plus, avec moins, afin de réconcilier la croissance et l’environnement. Recyclage dites-vous ? Oui, mais pas que. Réparation, réutilisation et recyclage sont les nouveaux mantras de l’économie circulaire. Ce n’est rien de moins qu’une refonte totale des modes de production et de consommation, avec une idée en tête : l’optimisation des ressources de la planète et la réduction des déchets.
Production, usage et désuétude. Voilà les trois stades de nos modes de production et de consommation actuels. Les conséquences environnementales de ce triptyque sont évidentes : surexploitation des ressources naturelles, gaspillage et accumulation des déchets.
Le wagon de l’économie circulaire est en marche, et les entreprises ont bien intérêt à le prendre. Outre l’inscription dans une démarche qui privilégie la fonctionnalité, via la lutte contre l’obsolescence programmée pour une plus grande durabilité et réparabilité des biens manufacturés, l’intérêt pour les entreprises est aussi commercial et financier. En effet, l’économie circulaire va permettre une réduction des coûts de production grâce aux gains réalisés par une plus grande efficacité énergétique et l’optimisation des ressources utilisées. En prime, l’image de l’entreprise s’en voit améliorée et ses parts de marché susceptibles d’augmenter, notamment à travers la fidélisation d’une clientèle de plus en plus sensible aux enjeux environnementaux. Après tout, Lavoisier disait déjà en 1789 : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Le green supply chain management
Efficacité et durabilité, deux traits essentiels de la supply chain respectueuse de l’environnement. L’enjeu pour les entreprises est de repenser totalement leur chaîne logistique en s’aidant des nouvelles technologies (géolocalisation, big data et intelligence artificielle) et des modes de transport plus écologiques. L’objectif est de minimiser l’impact environnemental d’un produit, et ce durant tout son cycle de vie. Pour ce faire, l’aspect écologique doit être pris en compte à tous les stades de production : conception, manufacturing, sourcing, logistique et logistique retour.
La démarche n’est pas sans difficulté, mais ses intérêts sont d’ordre stratégique pour les entreprises. Des groupes de renommée mondiale comme Johnson & Johnson, Nike ou encore Toyota, privilégient désormais l’utilisation de matériaux recyclables et la réduction de leurs dépenses énergétiques dans leurs chaînes d’approvisionnement. Et pour cause, la supply chain verte affecte positivement les performances financières des entreprises, améliore leur image de marque et diminue les coûts opérationnels (notamment avec le recours aux techniques du « lean management »). À ce propos, IBM vient d’annoncer une coalition baptisée « green six sigma coalition », composée des industriels high-tech appliquant les principes et pratiques du Lean Six Sigma à l’ensemble de la chaîne logistique de l’entreprise.
L’engagement des collaborateurs dans la RSE et le durable
Sensibiliser, impliquer, mobiliser, des conditions sine qua non pour toute démarche participative sérieuse. Pour garantir la réussite d’une stratégie RSE, les collaborateurs doivent prendre part à la « green attitude » dans l’entreprise. Le développement durable appliqué à l’entreprise doit être accompagné par un changement de mentalité et de culture, d’où l’importance stratégique de l’engagement des collaborateurs. Au-delà des aspects financiers (réduction de la consommation d’énergie, adoption de réflexes éco-responsables chez les collaborateurs…), l’entreprise gagne en attractivité car elle est désormais perçue comme étant responsable et éthique, des valeurs essentielles pour la génération des millenials. De plus, la participation des collaborateurs à la démarche RSE va renforcer leur sentiment d’appartenance et leur motivation.
L’économie collaborative, une nouvelle façon de consommer
“An unused value is a waste”. Traduction : une ressource non utilisée (non optimisée dans ce cas) est une perte. Apparue dans les rangs des particuliers, l’économie du partage, ou économie collaborative, frappe aux portes des entreprises et passe à l’échelle BtoB. Troc, échange de services et de bons procédés, location de ressources disponibles… les exemples d’entreprises qui investissent le champ de l’économie collaborative abondent. Aux États-Unis, précurseur en la matière, le site MuniRent permet aux municipalités d’échanger leurs équipements de travaux publics (engins de chantier, tracteurs…). Autre exemple, LiquidSpace propose à des entreprises de louer leurs espaces de travail inoccupés. Les gains financiers, et surtout environnementaux, sont évidents : l’optimisation de l’usage des ressources permet une économie d’énergie et une réduction de l’impact écologique du processus de production.
En outre, le magazine américain Forbes chiffre l’économie collaborative à plus de 3,5 milliards de dollars. C’est dire le poids déjà acquis par le secteur, dont les avantages pour les entreprises englobent la réduction des dépenses opérationnelles, l’optimisation des ressources ou encore l’accès à plus de services.
La blue economy : l’économie verte passe au bleu
L’économie de la mer (blue economy) consiste en l’utilisation des ressources maritimes pour un développement économique durable. Face aux préoccupations environnementales actuelles et le rôle central du milieu marin dans les changements climatiques, les entreprises tendent à minimiser l’impact de leurs activités sur les océans. Elles identifient, par ailleurs, de nouvelles perspectives économiques, qui ne sauraient être viables sans un milieu marin sain. Des secteurs porteurs d’emplois et de revenus tels que l’aquaculture, l’énergie renouvelable, le tourisme et les biotechnologies marines représentent de nouveaux horizons de croissance éco-responsable.
En effet, selon la Commission Européenne des affaires maritimes, la blue economy a une valeur ajoutée brute d’à peu près 500 milliards d’euros par an et représente 5,4 millions d’emplois. À ce titre, elle a mis en place la stratégie « croissance bleue » qui vise à soutenir une croissance économique durable dans les milieux marins.
Les domaines du commerce et du marketing vous intéressent ? Découvrez les formations proposées par l’ICD, école de commerce de renom, qui vous prépare à répondre aux besoins de demain des entreprises.