Entreprises : les enjeux de la RSE

Qu’est-ce que la RSE ?

La responsabilité sociétale des entreprises a été définie en 2011 par la Commission Européenne comme étant « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». Elle représente ainsi la contribution des entreprises au développement durable par la prise en compte des préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités. L’enjeu pour les entreprises est d’avoir, en résumé, un impact positif sur la société tout en développant leur activité.

La RSE repose pour cela sur trois principaux piliers, à savoir : 

• le pilier environnemental, avec l’objectif de réduire l’impact de l’entreprise sur l’environnement  avec moins d'émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation d’énergies renouvelables, la mise en place d’actions de recyclage, etc. ;
• le pilier social, qui traite des problématiques humaines sur des sujets comme le respect des droits de l’Homme, l’éducation, la santé… ;
• le pilier économique, en privilégiant l’économie locale et en faisant preuve d’une totale transparence.  

Il est à noter que la RSE ne doit pas être confondue avec le Green Washing : ce terme représente une stratégie de communication et de marketing visant à donner une image erronée de responsabilité écologique. Ainsi, contrairement à la RSE qui est globale, le Green Washing ne concerne que l’environnement et n’a que pour objectif de valoriser de manière trompeuse l’image de l’entreprise.

Qui est concerné par la RSE ? 

Toutes les entreprises sont aujourd’hui concernées par la RSE, et ce, quel que soit leur secteur d’activité, leur taille ou leur statut. Les problématiques environnementales et de développement durable sont en effet devenues un enjeu universel qui concerne chacun d’entre nous. La RSE est d’ailleurs une démarche collective !

En outre, elle est devenue une obligation légale depuis l’adoption de la loi PACTE en 2019 : « toutes les entreprises françaises sans exception, doivent "prendre en considération" les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités ».

Le cadre réglementaire de la Responsabilité Sociale des Entreprises

S’il est vrai que la RSE est avant tout une démarche basée sur le volontariat, elle a peu à peu été dotée d’un cadre réglementaire et législatif.

Ainsi, la RSE a été renforcée par de nouvelles dispositions issues de la loi PACTE, comme notamment : 

• la modification de l'article 1833 du Code civil pour que l'objet social des sociétés intègre la considération des enjeux sociaux et environnementaux ;
• la modification de l'article 1835 du Code civil afin de reconnaître la possibilité aux sociétés le souhaitant de se doter d'une raison d'être dans leurs statuts ;
• la création du statut d'entreprise à mission.

Par ailleurs, le périmètre de la RSE au niveau du standard international a été défini par la norme ISO 26000. Elle repose sur 7 principales thématiques, à savoir : 

• la gouvernance de l’organisation ;
• les droits de l’homme ;
• les relations et conditions de travail ;
• l’environnement ;
• la loyauté des pratiques ;
• les questions relatives aux consommateurs ;
• les communautés et le développement local.

Les enjeux d’une politique RSE pour les entreprises

La RSE est donc une démarche collaborative. En mobilisant l’ensemble des acteurs de la vie de l’entreprise (collaborateurs, partenaires, fournisseurs, clients…), les actions de RSE mises en place vont impacter directement l’entreprise.

La Responsabilité Sociale des Entreprises comme levier de croissance

Dans un contexte hautement concurrentiel, la RSE va permettre à une entreprise de se différencier positivement, elle représente donc un avantage concurrentiel certain. En effet, une entreprise plus responsable renforce son image de marque et gagne en attractivité auprès des prospects et des clients. Selon une étude réalisée par l’agence Elan Edelman, environ deux tiers des consommateurs français (65 %) choisissent d’acheter (ou au contraire de boycotter ! ) une marque en fonction de ses prises de position.

Une démarche engagée de RSE va ainsi directement impacter les résultats de l’entreprise. En outre, en prenant en considération la dimension sociale, environnementale et économique, l’entreprise va pouvoir mieux évaluer ses projets et les prioriser. Cela lui permet de réduire ses coûts de fonctionnement mais aussi d'améliorer la qualité de ses produits.

La prise en compte de ces dimensions, ainsi que la veille et les benchmarks réalisés dans ce cadre, permettent à l’entreprise d’anticiper les évolutions du marché. C’est un formidable levier pour stimuler l’innovation, et donc, là encore, d’avoir de nouvelles perspectives de développement.

La RSE pour renforcer la cohésion d’équipe et le sentiment d’appartenance

Une politique RSE forte va renforcer l’engagement et l’implication des collaborateurs. Le partage de valeurs favorise en effet le sentiment d’appartenance et donne du sens à l’activité. Les nouveaux talents ont d’ailleurs à cœur d’évoluer dans une entreprise avec une image positive et un engagement marqué. La RSE permet également de fidéliser ces talents et de renforcer leur implication, ce qui permet d’augmenter la productivité.

Quelques chiffres du Baromètre national de perception du MEDEF permettent de mieux comprendre l’importance de la RSE dans une entreprise:  

• 83 % des salariés déclarent avoir plaisir à travailler dans une entreprise qui applique une stratégie RSE (contre 64 % seulement dans une entreprise qui n’en serait pas dotée) ;
• 51 % des travailleurs refusent de travailler pour une société qui n’a pas d’engagement environnemental ou social fort ; 
• 58 % des interrogés estiment que la RSE est un critère important dans le choix de leur travail ; 
• 70 % des salariés déclarent qu’ils seraient plus « fidèles » et plus « loyaux » envers leur entreprise si elle était réellement investie dans une démarche de responsabilité.

L’étude de Cone Communications, CSR Study, confirme le rôle capital de la RSE auprès des collaborateurs : 

• 55 % des salariés déclarent que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise est un critère plus important que le salaire. Ce chiffre atteint même 76 % chez les Millenials ;
• les salariés pouvant bénéficier d’initiatives de la part de leur employeur pour s’engager sont plus fiers de leur entreprise (90 % contre 66 % pour un collaborateur à qui aucune initiative n’est proposée) ;
• les collaborateurs estiment être plus épanouis (80 % contre 62 %) et plus adhérer aux valeurs et à la culture de l’entreprise (81 % contre 58 %).

La conformité aux réglementations

Les entreprises doivent désormais respecter la législation et les réglementations en vigueur en matière de RSE. 

Certaines règles sont en effet devenues des obligations légales, notamment avec la loi PACTE de 2019. En cas de manquement, les entreprises s’exposent à des sanctions. Le domaine qui présente le plus de risques de sanctions concerne les comportements sur les marchés (55 % des poursuites), comme par exemple la rétention ou la défaillance de l'information aux clients, les ententes sur les prix ou les partages de marché, l'implication dans des affaires de corruption.

L’ICD, un acteur engagé

Depuis sa création, l’ICD porte de fortes valeurs qui s’inscrivent pleinement dans le cadre de la RSE. Ainsi, l’économie verte et le développement durable font partie intégrante des programmes de formation afin de vous préparer aux enjeux de l’entreprise.

En outre, de nombreux événement sont organisés tout au long de l’année afin de vous sensibiliser à la Responsabilité Sociale des Entreprises comme avec des challenges responsables, les journées de l’Ouaï pour intégrer la transition écologique et solidaire dans l’événementiel ou encore en vous donnant l’opportunité de vous engager au sein de missions associatives. L’ICD est en effet partenaire de nombreuses associations, comme le Don du Sang ou l’UNICEF.

Vous souhaitez intégrer une école engagée ? Donner du sens à votre cursus ? Découvrez les formations proposées par l’ICD et devenez acteur de votre parcours !